Saturday, March 26, 2011

Crever la boule avant qu'elle n'explose...

"Tu peux me regarder crever dans cette agonie enfoiré, c'est la merde dans mon esprit et tu l'as bien compris."

Je commence par cet extrait d'une chanson que je ne connais même pas, mais qui correspond bien à l'état dans lequel je suis aujourd'hui. Je me suis réveillée dans un état d'agonie, qui ne m'a toujours pas quitté. C'est comme si j'avais une boule coincée dans le cœur que je n'arrive pas à expulser ! Putain d'agonie !

Avant, dès que je ressentais un mauvais sentiment, je n'avais qu'à prendre un stylo et à déposer tout le mal sur une feuille de papier. À présent, dès que je ressens de la tristesse ou dès que j'ai l'impression d'agoniser, j'allume une cigarette ! Ça me calme pendant quelques minutes, mais au bout du compte ça n'arrange rien. C'est comme si je n'arrivais plus à transmettre mes pensées par des mots.

Tous ces sentiments que j'essaie de refouler, d'éteindre avec les cigarettes que je fume, finissent par créer une boule qui se coince dans mon cœur et grossit jour après jour. Aujourd'hui, j'ai décidé d'essayer de crever cette boule avant qu'elle ne finisse par éclater d'elle-même !

Le meilleur moyen de combattre ce sentiment d'agonie et d'anxiété est de recommencer à écrire. J'ai tenu un journal intime de l'âge de onze ans jusqu’à l'âge de vingt-deux ans. Je n'ai jamais prétendu être une grande écrivaine, mais l'écriture m'a toujours aidé à avancer et à comprendre le pourquoi du comment. Un jour, sans m'en rendre compte, j'ai délaissé l'écriture. J'ai déménagé en Angleterre il y a quatre ans et c'est à cette période que j'ai arrêté de m'instruire et d'écrire. C'est comme si j'avais décidé de m'abrutir. Comme si j'avais décidé de devenir l'ombre de moi-même ! Ça me rappelle un peu Arthur Rimbaud. Un jour à l'âge de vingt et un an, il arrêta d'écrire. Ne pensez pas que je me compare à Rimbaud. Ce que je veux dire, c'est que tout le monde se pose la question : "pourquoi Rimbaud décida d’arrêter d'écrire ?" Aujourd'hui, je crois comprendre. Ce n'est pas comme si un jour, on se lève et décide d’arrêter d'écrire. C'est plus complexe. Je pense qu'un jour tout simplement, on n'arrive plus à exprimer les maux du cœur par des mots. Et sans se rendre compte qu'on abandonne. C'est comme si on décidait de revenir à un état très primitif.

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