Tuesday, March 29, 2011

Mon incapacité à dormir

Presentiment of Insomnia - Sergey Ignatenko

Je ne me considère pas comme une insomniaque, mais il est vrai que si je ne décide pas d'aller me coucher, je peux rester éveillée pendant des jours. J'ai toujours eu du mal à m'endormir. Je pense que si j'ai autant de mal à dormir, c'est, car toutes mes angoisses remontent à la surface le soir.

Les premières années de ma vie, je les ai passées dans un endroit assez étrange. Sans rentrer trop dans les détails, j'ai été retiré de ma famille à un très jeune âge. Donc, de l'âge de deux ans à l'âge de onze ans, je grandis dans un foyer d'enfants, "Le foyer de La Providence". Le bâtiment où je grandis était immense et je partageais un dortoir avec d'autres petites filles. Ce dortoir était comme hanté de souvenirs, il avait abrité des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale et de jeunes adolescentes enceintes bien des années plus tard. J'ai toujours eu l'impression de ressentir ce passé et le seul moyen que je trouvai pour arriver à m'endormir fut de me couvrir de la tête aux pieds avec la couverture. Cela ne m'a toujours pas quitté, et même maintenant, je dors de cette façon et ne supporte pas de ressentir de l'air sur mon visage quand je dors. Je ne peux pas dire que mon enfance fut malheureuse, je peux la qualifier d'étrange, mais d’intéressante. Je pense qu'on pourrait faire un film avec l'histoire de ma vie.

Je me suis un peu attardé donc revenons au sujet, revenons à mon incapacité à aller me coucher et à dormir. À présent, je n'ai plus peur des fantômes de mon enfance. Les angoisses que je ressens avant d'aller me coucher sont quant à elles liées au monde réel.

Depuis quelques mois, c'est le vide dans mon cœur. Et c'est le soir que je le ressens le plus ce vide ! Tous les soirs, ce vide me serre le cœur et fait mal. C'est probablement pour cela que je retarde l'heure de me coucher de plus en plus tard. Je me couche à des heures pas possibles et me lève tôt pour aller travailler. Après des jours passés à un rythme pareil, je deviens un zombie vivant. C'est parfois plus simple de devenir un zombie, au moins, ça m'évite de trop penser. Quand je parviens enfin à m'endormir le cauchemar n'est pas fini. Je me réveille environ toutes les deux heures chaque nuit. Je fais des rêves récurrents. Il hante mes rêves, mais malheureusement, ces rêves sont loin d’être plaisant. Dans mes rêves, je le perds encore et encore...

Sigmund Freud dans sa Théorie des Rêves, disait que les rêves que l'on fait, représentent les désirs et les peurs que l'on essaie de refouler. Je pense que je vais essayer de relire sa théorie et voir ce que monsieur Freud en pense de cela !

Saturday, March 26, 2011

Crever la boule avant qu'elle n'explose...

"Tu peux me regarder crever dans cette agonie enfoiré, c'est la merde dans mon esprit et tu l'as bien compris."

Je commence par cet extrait d'une chanson que je ne connais même pas, mais qui correspond bien à l'état dans lequel je suis aujourd'hui. Je me suis réveillée dans un état d'agonie, qui ne m'a toujours pas quitté. C'est comme si j'avais une boule coincée dans le cœur que je n'arrive pas à expulser ! Putain d'agonie !

Avant, dès que je ressentais un mauvais sentiment, je n'avais qu'à prendre un stylo et à déposer tout le mal sur une feuille de papier. À présent, dès que je ressens de la tristesse ou dès que j'ai l'impression d'agoniser, j'allume une cigarette ! Ça me calme pendant quelques minutes, mais au bout du compte ça n'arrange rien. C'est comme si je n'arrivais plus à transmettre mes pensées par des mots.

Tous ces sentiments que j'essaie de refouler, d'éteindre avec les cigarettes que je fume, finissent par créer une boule qui se coince dans mon cœur et grossit jour après jour. Aujourd'hui, j'ai décidé d'essayer de crever cette boule avant qu'elle ne finisse par éclater d'elle-même !

Le meilleur moyen de combattre ce sentiment d'agonie et d'anxiété est de recommencer à écrire. J'ai tenu un journal intime de l'âge de onze ans jusqu’à l'âge de vingt-deux ans. Je n'ai jamais prétendu être une grande écrivaine, mais l'écriture m'a toujours aidé à avancer et à comprendre le pourquoi du comment. Un jour, sans m'en rendre compte, j'ai délaissé l'écriture. J'ai déménagé en Angleterre il y a quatre ans et c'est à cette période que j'ai arrêté de m'instruire et d'écrire. C'est comme si j'avais décidé de m'abrutir. Comme si j'avais décidé de devenir l'ombre de moi-même ! Ça me rappelle un peu Arthur Rimbaud. Un jour à l'âge de vingt et un an, il arrêta d'écrire. Ne pensez pas que je me compare à Rimbaud. Ce que je veux dire, c'est que tout le monde se pose la question : "pourquoi Rimbaud décida d’arrêter d'écrire ?" Aujourd'hui, je crois comprendre. Ce n'est pas comme si un jour, on se lève et décide d’arrêter d'écrire. C'est plus complexe. Je pense qu'un jour tout simplement, on n'arrive plus à exprimer les maux du cœur par des mots. Et sans se rendre compte qu'on abandonne. C'est comme si on décidait de revenir à un état très primitif.